Évaluation du programme EDUPAX par les élèves et les parents

Amélioration de la qualité de vie à l’école du Bois-Joli

Au cours de l’année scolaire 2004-2005

 

Au cours de l’année scolaire 2004-2005, l’école du Bois-Joli a voulu améliorer la qualité de vie et prévenir la violence physique et verbale. Le personnel, le Conseil d’établissement et l’assemblée générale des parents ont été rencontrés et ont accepté d’implanter le Programme EDUPAX. Entre octobre 2004 et mai 2005, toutes les classes ont été rencontrées à quatre reprises. En mai, les enfants et les parents ont répondu à un questionnaire visant à recueillir leur opinion sur les progrès accomplis au cours de l’année. Nous présentons ci-dessous les réponses fournies par 225 enfants (sur un total de 332 élèves fréquentant l’école). En Maternelle, 1ère et 2e année, les élèves ont apporté les questionnaires à la maison pour que leurs parents y répondent pour eux; 54 ont été retournés à l’école. 172 élèves de 3e à 6e année ont répondu au questionnaire en classe et tous ont été compilés.

 

Un questionnaire différent a été acheminé aux parents; 128 d’entre eux ont retourné leur questionnaire complété à l’école. De ce nombre, 79 ont assisté à l’une ou l’autre des conférences présentées à l’école dans le cadre du Programme EDUPAX, soit 61,8% des répondants.

 

Les réponses ont été compilées par Madame Céline Bilodeau, présidente du Conseil d’établissement de l’école Aux-quatre-Vents, à St-Malachie, et responsable de l’animation du DÉFI dans la région de Québec et de Chaudière-Appalaches. L’analyse des réponses a été réalisée par Jacques Brodeur.  

 

1. Bravoure. Au début de l’année et à diverses reprises au cours de l’année, les élèves de Maternelle, 1ère et 2e année ont reçu des conseils pour pratiquer leur bravoure. Ces conseils ont été jugés Beaucoup ou Assez utiles par 76,9% des élèves et 69,7% des parents; 23,1% des enfants et 30,3% des parents les ont jugé Peu utiles ou Inutiles. 

 

2. Loi du silence. Tout au long de l’année, on a incité les enfants à refuser de se taire lorsque quelqu’un cherchait à les intimider ou lorsqu’ils étaient témoins d’intimidation. Ces conseils ont été jugés Beaucoup ou Assez utiles par 76% des enfants et 71,8% des parents, Peu utiles ou Inutiles par 24% des enfants et 28,2% des parents. 

 

3. Sens critique. Les enfants ont appris à reconnaître les principales bactéries transmises par la télé et les jeux vidéo : violence verbale, violence physique, peur. Leur sens critique face aux émissions regardées et aux jeux pratiqués s’est développé Beaucoup et Assez selon 83,1% des enfants et 79,5% des parents. Peu ou Pas du tout, disent 16,9% des enfants et 20,5% des parents.

*** L’éveil du sens critique des enfants est l’élément qui a le plus évolué durant l’année, tant au dire des élèves que des parents. Cette compétence est celle qui a le plus progressé et cela rejoint l’objectif préconisé par le nouveau programme. 

 

4. Violence en publicité. Les élèves des classes de 3e à 6e année ont regardé et discuté en classe quelques messages publicitaires où la violence est présentée sous des apparences amusantes. Leur sens critique face à la publicité s’est amélioré Beaucoup ou Assez selon 3 enfants sur 4 (73,3%) et la moitié des parents; cet esprit critique s’est Peu ou Pas amélioré selon 1 enfant sur 4 et l’autre moitié des parents.

 

5. Violence dans les cadeaux. Au cours des mois de novembre et décembre, les enfants ont cherché, identifié, discuté et bricolé sur le thème de la violence cachée dans certains cadeaux de Noël. Cette sensibilisation a été jugée Beaucoup ou Assez utile par 57,8% des enfants et 58,6% des parents; Peu utile ou inutile par 42,2% des enfants et 41,3% des parents.

 

6. Expression écrite. En février, les enfants ont participé à une activité d’écriture où ils ont pu s’entraîner à exprimer leurs sentiments et leurs opinions sur la violence. Cette activité d’écriture a été Beaucoup et Assez utile pour 58,4% des enfants et 53,2% des parents; Peu utile ou inutile pour 41,6% des enfants et 46,8% des parents.

 

7. Le DÉFI. En mars et avril, chaque enfant a été invité à prendre sa propre décision à l’effet de relever ou non le  DÉFI de la Dizaine sans télé ni jeu vidéo. Le DÉFI s’est tenu du 19 au 28 avril 2005. 92,9% des enfants disent avoir essayé de relever le DÉFI; 94,5% des parents répondent que leur enfant a participé. 7,1% des enfants ont refusé de participer, 5,5% des parents répondent que leur enfant a refusé de participer. La moitié des refus se retrouvent en 6e année.

 

8. Jours réussis. Sur les 10 jours, la moyenne de jours réussis sans télé ni jeux vidéo a été de 8,2 jours selon les réponses des enfants et de 8,7 jours selon les parents. L’écart s’explique par le fait que les parents des enfants qui ont relevé le DÉFI ont répondu au questionnaire en plus grand nombre, comme l’indiquent les réponses à la question précédente.

** La moyenne de jours réussis à l’école du Bois-Joli surpasse de façon significative la moyenne de jours récupérés dans 9 écoles qui ont relevé le DÉFI en 2003-2004.

 

9. Réduction subséquente. Après la Dizaine, 57% des enfants ont continué à réduire leur consommation Beaucoup ou Assez; 61,5% des parents partagent cette évaluation. 43% des enfants et 38,5% des parents répondent que la consommation a été Peu ou Pas réduite.

 

10. Réduction de combien. À combien d’heures par semaine évalue-t-on la réduction de cette consommation ? 

Avant le DÉFI, les enfants évaluent leur consommation à 13,9 heures, les parents disent 16,4 heures ; après le DÉFI, la consommation est réduite à 8 heures selon les enfants et 9,6 heures selon les parents. Cela indique un différentiel de 4,9 heures selon les enfants, 6,8 heures selon les parents; une moyenne de 5 heures, soit une réduction du tiers de la consommation initiale.

 

11. Utilité. Le DÉFI a été jugé Très ou Assez utile par 3 enfants sur 4 (77,5%) et 9 parents sur 10 (90%); un enfant sur 4 (22,5%) et un parent sur 10 répondent Peu utile ou Inutile. 

 

12. Profit retiré. Plus de 4 parents sur 5 disent que leur enfant en a retiré Beaucoup ou Assez de profit (84,9%); 15,1% des parents considèrent que leur enfant en a retiré Peu de profit. Personne n’a répondu Aucun profit. 

 

13. L’humeur. Durant la Dizaine, 3 enfants sur 5 (59,6%) ont amélioré leur humeur Beaucoup ou Assez; deux sur 5 ont Peu ou Pas amélioré leur humeur (39,9). Un parent sur 3 a noté l’amélioration de l’humeur de son enfant, un sur 20 (5%) l’a trouvé Pire. 

 

14. Aide aux tâches familiales. Six enfants sur 10 disent avoir augmenté l’aide fournie à la maison Beaucoup ou Assez (61,6%); quatre sur 10 ont Peu ou Pas augmenté cette aide (38,4%). Plus de quatre parents sur 10 (45,5%) disent avoir constaté l’augmentation.

 

15. Relations frères-sœurs. Les relations entre frères et sœurs se sont améliorées Beaucoup ou Assez pour la moitié des enfants (49,6%); l’autre moitié (50,4%) n’a Pas ou Peu vu d’amélioration. 31% des parents confirment l’amélioration; 6% ont vu une détérioration, 62,9% n’ont Rien remarqué.

 

16. Activité physique. La pratique d’activités physiques a augmenté Beaucoup ou Assez pour 4 enfants sur 5 (79,6%); elle a Peu ou Pas augmenté pour 1 enfant sur 5. Six parents sur 10 (60,7%) ont vu l’augmentation, quatre sur 10 n’ont pas noté de différence.

 

17. Rapports parents-enfants. Les relations entre enfants et parents se sont Beaucoup au Assez améliorées pour les deux tiers des enfants (66,8%); amélioration faible ou nulle pour l’autre tiers. Plus de la moitié des parents (51,2%) ont constaté l’amélioration, l’autre moitié (47%) n’a rien remarqué, 1,7% (2 parents) ont constaté une détérioration.

 

18. Relations entre amis. Les relations avec les amis se sont améliorées Beaucoup ou Assez pour 70,7% des enfants; Peu ou Pas du tout pour 29,3%. 

 

19. Travail scolaire à la maison. Devoirs et leçons se sont améliorés Beaucoup ou Assez pour 50,4% des enfants, Peu ou Pas du tout pour 49,6%. 

 

20. Encouragement parental. Les parents ont aidé ou encouragé leur enfant à réussir ces 10 jours Beaucoup ou Assez disent 72,4% des enfants et 85,2% des parents; Peu ouPas du tout disent 27,7% des enfants et 14,7% des parents.

 

21. Temps passé ensemble. Durant les 10 jours, parents et enfants ont-ils passé plus de temps ensemble ? 63,1% des enfants et 71,5% des parents disent Beaucoup ou Assez; 36,9% des enfants et 28,6% des parents disent avoir constaté Peu ou Pas de changement.

 

22. Rapprocher la famille. Le DÉFI rapproche les membres de la famille Beaucoup ou Assez selon 64,7% des parents, Peu ou Pas du tout selon 35,3%. 

 

23. Aimer l’école. Le DÉFI a contribué à faire aimer l’école Beaucoup ou Assez à 33,8% des élèves, Peu ou pas à 66,3%.

 

24. Rapports parents-école. Le DÉFI a rapproché 30,7% des parents de l’école Beaucoup ou Assez, 69,2% répondent Peu ou Pas du tout.

 

25. Répéter le DÉFI ? 58,2% des enfants et 82,1% des parents se disent prêts. 41,8% des enfants et 17,9% des parents Ne le souhaitent pas. 84,6% des parents souhaitent la Reprise chaque année, 13,2% aux 2 ans, pour un total de 97,8%. 

 

26. Influence. La télé et les jeux vidéo violents influencent-ils les enfants ? Beaucoup ou Assez disent 78,1% des enfants et 87,7% des parents, Peu ou Pas du tout disent 21,9% des enfants et 12,3% des parents.

 

27. Les rapports école-communauté. Le programme EDUPAX requiert l’implication de la communauté et la valorisation des réalisations des enfants. Les parents considèrent que le DÉFI a augmenté le rayonnement de l’école dans la communauté Beaucoup ou Assez (83,4%), Peu ou Pas du tout (16,6%).

 

Jacques Brodeur, consultant en prévention de la violence,
éducation à la Paix, éducation aux médias,
www.edupax.org Trois-Rivières,

Le 13 juin 2005